Le Radeau de la Méduse : Réflexions
Ce tableau est une peinture à l'huile sur toile (491 cm x 716 cm) peinte par Théodore Gericault.
Le tableau relate un fait d'actualité de l'époque. La frégate Méduse a fait naufrage au large de cotes de la Mauritanie le 2 juillet 1816.
147 personnes se sont maintenues la surface de l'eau sur un radeau de fortune et seulement 15 seront sauvées en embarquant sur le bateau Argus le 17 juillet. Durant leur séjour sur le radeau, ces personnes ont souffert de la faim, la déshydratation, la folie et ont même dû se résoudre au cannibalisme pour survivre.
Gericault, encore jeune peintre a l'époque et fasciné par l'événement, a eu conscience que ce tableau pourrait lancer sa carrière ce qui fut le cas.
Il a rencontré 2 des personnes concernées, s'est rendu dans des morgues pour observer des cadavres afin de pouvoir les rendre réalistes dans son tableau. Il a même construit un modèle réduit du radeau.
Composition générale
Le mât du bateau divise le tableau en 2 parties : a gauche le désespoir et à droite l'espoir né à la vue d'un bateau à peine visible sur l'image.
On remarquera également la vague sur la gauche qui menace d'engloutir le radeau. Le tableau est fait de tons sombres et froids évoquant le désespoir mais l'horizon est fait de tons clairs et chauds évoquant l'espoir, la lumière au bout du tunnel.
Si on regarde le tableau avec la règle des tiers en tête on peut remarquer deux parties importantes, placées judicieusement sur les intersections;
Ces deux point sont renforcés par les triangles de personnages symbolisant l'espoir et le désespoir (voir ci-après).
On voit aussi 3 triangles :
Les triangles donnent un sens de la hiérarchie et sur sa pointe se trouve généralement le chef, le leader, le point le plus important.
Les point importants de l'histoire racontée dans ce tableau sont le radeau, l'espoir et le désespoir.
Désespoir
Du côté des désespérés, on remarque des courbes descendantes, renforçant ainsi la notion de désespoir et de mort.
Les regards des personnes encore vivantes sont tournés vers la gauche et/ou vers le bas, le passé, comme si elles se voyaient déjà mortes et ne pouvaient plus regarder vers l'avant, vers l'avenir.
Espoir
Du côté de l'espoir, on remarque des courbes montantes qui évoquent la joie d'être peut-être secourus. Et les regards montants tournés vers la droite aux aussi se dirigent vers l'espoir représenté par le bateau sur la ligne d'horizon.
Transition
Entre les deux on a des personnages de transitions:
Conclusion
Ce tableau est une magnifique illustration de la dualité espoir/désespoir, joie/souffrance.
Il y a le désespoir tellement fort qu'on refuse l'idée de pouvoir encore regarder vers le futur, l'espoir pur qui refuse de se laisser entacher par le passé et l'entre deux; l'homme de couleur désespéré qui trouve encore la force de se tourner vers le futur ainsi que l'homme plein d'espoir qui accepte de se tourner vers ses compagnons désespérés pour leur montrer que tout n'est pas perdu
Ce tableau me parle car, au cours de notre vie nous nous sommes retrouvés aux différents niveaux de ce tableau.
